Pour les Giboulées - Rennes

Giboulées

 

Le gros, le petit : exemples :

Le corps au fond d’une pièce qui à tour de rôle avale tout ou n’est que chiffonné

Me suis demandé si ça venait du lsd

Le lointain le proche : faire une montagne de quelque chose qui dégonfle après et qu’on foule au pied, le lendemain de l’extinction de la montagne, faire grossir quelque chose : une peur de l’extérieur, une angoisse intérieure, au choix.

Comme la vie est courte, mais qu’elle semble si longue enfant, et si courte plus tard quand l’adulte a bien toutes ses connaissances et cartouches sur lui pour prétendre être un roi plein de ressources ou de malheurs posant fièrement sur la pyramide de codes sociaux,

 on a besoin de faire une montagne de chaque chose, on la gonfle tant qu’on peut, on lui met des lacets, des fleurs, on lui rend hommage à la petite chose grossie, on la vénère comme un dieu, puis lâchement, on l’abandonne, et on passe à autre chose : ça remplace le chapelet, un chapelet en plus maniaco-dépressif.

Je peux d’ailleurs vous donner des angoisses nouvelles qui s’installent un peu longtemps, durent autant qu’une voiture de 100.000 kilomètres, des angoisses d’occasion mais fiables.

Des que vous ne connaissez pas, qui vous plomberont au début, mais alliée à une autre angoisse que vous avez-vous ça peut faire fleurir une troisième chose dont vous ne vous doutez pas.

            D’ailleurs ça me fait penser à ça :

Les deux choses qui font naître le trois

 

Chaque corps a son langage, qui demanderait des années d’études, pas moins que pour une civilisation entière, mais on a pas le temps de s’occuper des personnes, alors on fait par masse.

On peut se tromper de mot pour désigner quelque chose, parce que le vrai mot, on tourne autour mais on ne veut pas l’utiliser : à Paris dans le métro, je contourne toujours NATION même quand ce serait plus pratique de passer par là.

Les détours sont si important, quand vous avez quelque chose à faire, frontalement vous bloquer, mais en oubliant la chose à faire et en faisant un petit détour, vous y arrivez encore mieux.

 

Des détails apparaissent, des recoins du corps de l’autre, des mots qu’il emploie, on plonge dans la façon de prononcer un mot d’une personne choisie, en somnolent le matin, au réveil, on plonge dans un autre détail de la personne, on se demande comment elle réagirait en telle ou telle circonstance, et puis, avant d’arrêter de penser à elle et de faire quelque chose pour soi, on tente de refermer le couvercle de la personne toute entière, de refermer, de clore ou de raccompagner, et là avant de partir, on voit son corps tout entier.

Giacometti sculpte les personnes entrain de s’éloigner, on le convoque, puis on peut passer à autre chose.

 

 

 

KEEP ROCKO

LE COUP DU COUP DE POING SUR LA TABLE

 

Il est intéressant de voir comme les systèmes de vies terrestres encaissent, reçoivent, contiennent les modes de vie ultra toxico des multi total entreprises.

Comme une maman devant son fils qui a besoin de forer toujours plus profond pour avoir son shoot et son flash.

 

L’extrême tristesse des millionnaires

On n’en parle pas, souvent on fait de l’émotion avec les pauvres, ceux qui souffrent

Peu de films sur la tristesse des millionaires.

 

Je suis tenté par une théorie qui frôle le complotisme : le complotiste, le gros complotiste est là, et je passe juste à côté, je sens son odeur.. ;voilà : j’ai eu l’impression un jour à Belleville que la joie spontanée des habitants des zones populaires, les riches finissaient par en être jaloux : ils font donc pression sur les politiques (même peut être inconsciemment, mais l’inconscient dirige bien des choses) pour que ces quartiers ne soient pas moins asséchés qu’eux, qui sont eux-mêmes asséchés par leur quotidien

L’illusion du retour à la normale alors que c’était déjà dégueu et pas normal, mais on se réfère à ce qu’on peut : le corona remet à jour les lois radicales de la relativité

Un cerveau qui se tamponne dans le vide : oui avant mais pas avant, mais pas maintenant, mais pas après non plus vu que ce sera comme maintenant avec de l’avant dedans et tout ça en pire.

On adore le pire, le plus fort, le plus pimenté.

Quand la vie elle-même perd de sa puissance, on veut du super pimenté pour tous, on souhaite que tout le monde s’en prenne plein la gueule pour se consoler de je ne sais pas quoi.

Il y a un boulevard de films à faire sur les milliardaires : leur torpeur, etc.

Mais pas facile de faire venir les larmes : on déteste les riches, on a du mal à admettre qu’ils souffrent.

 

La fin de l’ère la pénétration : pour foutre les boules à certains :

Seules les putes à nègres acceptent la pénétration,

Les petits blancs n’y ont plus droit, c’est fini il n’ont que les films de boules pour se le rappeler au temps dinosaure.

Explication de l’excitation pour les hommes du mot salope

 

 

 

 

Prendre une personne dans un autre sens que le rôle qu’on lui a donné, sans faire attention, depuis quelques jours ou quelques années. pour ça, ne pas dire la première chose qui vient en tête en s’adressant à la personne, mais la deuxième, ou la troisième.

Dans nos pays, si ça fait comme si c’est plus pointu que quand ça ne fait rien du tout parce que ça est.

Les pauvres font plus prospérer Nutella que les riches qui mangent des chocolats plus raffinés.

Et la middle class est prise entre les riches fils d’industriels et les pauvres qui vont prendre le premier faux riche qui passe devant les yeux.

Les quais des gares changent de nom, le quai trois c’est Sephora.

Mariokart pourrait rendre encore plus accro si on rentre dans la course jusque dans la vie, on croise Luigi qui nous fait des salles plans, Donkey Kong qui hacke sa boîte mail, et obligation de reprendre le même personnage à chaque fois, et personnes troublantes et obsessionnelles de la vie qui rentrent sur la piste de course, commerce en écho ça s’appelle, écho business : écoles pour ça : apprendre à rendre la vie aux autres brouillamini.

 

Toutes les ondes qui nous ont traversé de part en part continuent de travailler en nous habitant, c’est leur métier, parfois elle se rangent sur le côté et nous laissent un grand passage, elles ont pris la forme de haies, et nous laissent rouler au milieu, souvent aussi, elle refont obstacle.

Le gros le petit, le loin le proche, le haut le bas : tant que nous ne maîtriserons pas l’aller retour entre ces notions, nous n’avancerons pas.

 

J’en veux à beaucoup de gens d’accélérer le temps qui était déjà en état stupide d’accélération à Rome il y a cinq ans, quand la nuit commençait à disparaître.

Depuis, très peu d’efforts ont été faits.

Alors je donne des faux rendez-vous, arme ultime pour prouver aux autres que je n’ai pas eu le temps de passer puisqu’ils n’ont pas œuvrer pour ralentir le tout.

Faut-il admirer la marque Peugeot.

Je pense que non : celui qui a dessiné des nouveaux phares dans la traction de la résistance.

Qu’ai-je dis : on est en France et je viens de mélanger l’identité de deux voitures.

Donc je disais je vais dire tiens je passerais faire l’amour avec toi dans l’après-midi, et puis le jour a passé et je ne l’ai pas fait.

Le pire c’est les siestes : elle ne durent rien et elles rajoutent des cernes.

 

On fait un drame de la mort parce qu’elle arrive vite, si elle arrivait normalement, en prenant son temps, regardez là, qui sifflote au bord des routes, elle est légère, détendue, elle ne nous presse pas.

Si on s’énerve et qu’on veut tout de suite, elle aussi s’impatiente et s’agace : elle arrive à toute vitesse, les bras ouvert sur le quai à l’arrivée du TGV.

Ma mère est une mort géante : elle brille à chaque absence.

En se croyant malin, ce présent sombre n’arrête pas de faire passer le passé pour du passé, de lui renforcer sa de révolu cape en y rajoutant révolu bijoux, révolu broderies, révolues douceurs, et révolues nuits longues lourdes et pesant leur poids d’or.

C’est qu’il prétende à une direction qui fait de ce monde une plaie ouverte qu’on recouvre de couches de petites consolations si fines ces petits voiles, si fins.

 

 

Déjeûner : arrêter de jeûner

Découvrir : je ne vais pas faire de sketche sur Christophe Colomb trop long, mais en gros voici ce que ça donne.

 

 

On pense que l’action, c’est rajouter, alors que ça peut être retirer.

 

L’attrape Nigaud, avant c’était des machines avec des pinces dans les fêtes foraines, avec peluches aujourd’hui c’est quelque chose comme Instagram

 

 

Comment détrôner avec joie le bien être ultime de chaque personne dans l’enjolivement effréné du confort de sa forteresse, avec des parois pulmonaires recouvertes du papier peint des réseaux sociaux ?

 

Taré

Je prends un coup de blanc / ça fait l’effet du lsd

Un tourbillon brûlant/ comme un big mac à un nouveau né

Je suis taré / je ne m’y suis toujours pas habitué

Et ça me fait flipper

Un orgueil doré

Est-ce que c’est /parce que/ j’ai pris du lsd à quinze ans

Ou bien/ parce que on m’a piqué ma mère à dix ans

Que j’accuse tout le monde/ dès que je perds un sac

Ou un dixième blouson/ alors que c’est bien moi qui perd tout le temps

Tout le temps je me regarde/ comme une machine à disséquer

Et je m’expatrie, et me rapatrie

Et je m’excommunie de ma propre patrie

 

Et Je m’expédie en abyssinie

 

Il y a des ronds partout

Des rectangles mous

(tous les bouts usés/ sont bien camouflés)

Des triangles aigus

Des septembres nus

 

Les formes qui n’ont pas de nom

Font quand même partie du tout

Derrière cette phrase que tu dis/ Tu marches aussi dans la boue

Les formes qui n’ont pas de nom

Font aussi partie du tout

Derrière ta forme si lisse

Je vois jaillir du sang de la boue

 

Je suis taré

Je rentre dans la tête d’un losange seul en laisse

Je ne fais plus de différence entre public et privé

 

Soyez vraiment tarés

Sans jouer aux tarés

Soyez le bien serré

Et bien fermement

Rien de plus désespérant

Que des faux tarés

 

Oh je suis taré

Rien ne sert de ne pas l’appuyer

Oh je suis taré

De la tête aux pieds

 

Qui est le plus taré

Celui qui se laisse déborder

Ou celui qui, bien bordé , / a la boîte à outils pour tout camoufler

 

C’est un pro assisté

Un pro à situer

Un pro à sucer

Un super protégé

Un pro sécurisé

Pas vraiment moyen de s’en approcher

 

Je suis taré

Rien ne sert de le dissimuler

Aux professionnels

 

Oui je suis taré

Je vais mettre toute les chances de mon côté

Pour ne pas te faire flipper

 

Quand la norme aura glissé

Vers quelque chose de bien plus taré

Tu mettras tous tes efforts pour t’y conformer

Pour en épouser les plis

Comme au temps des nazis

 

En attendant tu rêves d’un hélico

A la Georges Dassault

Jouer au lasso avec Egon Musk et Bingo

 

 

Si tu entrevois la moitié du labyrinthe là

Tu vas m’expédier

 

Je veux rester taré

Je sais pas comment t’expliquer

Il y a un confort à avoir zéro confort

Monstre glissant, habitué à rien / je trouve tout taré

Rien n’est intégré

Nation famille patrie : concept pas encore digéré

Gauche droite grande ourse

Je peux rien dis/ tinguer

Je reste a-veu-glé

 

 

 

 

Les riches disent : si ce pauvre devient riche il se comportera mal.

 

On retiendra de cette période que les êtres abandonnés reclus à ne plus se considérer eux-mêmes que  comme des images, dernière illusion du royaume privé des rues et des circuits hasardeux et abandonnés à leurs rêveries étroites, se retrouvent tout entourés d’images d’eux-mêmes colportées par paquets de milliards chaque instant, et plongés dans des renvois miroirs multiples de ces images se traitent les uns les autres comme des images sans entrailles, des apparitions futiles, quand on part au centre-ville une pluie purée rageuse de pixels finit par en laisser quelques-uns indifférents, et pour se protéger retournent s’enfermer dans leur royaume privé, ou jaillissent les images mais bien à distance des êtres.

Et pour les personnes dirigeantes il est surprenant qu’ils aient encore si peur de petites cartes à jouer, des profils de cartes aussi fins qu’un neuf, un six ou un valet.

Mais il suffit que l’un des valet gonfle son ventre pour que le jeu des mille bornes se transforme en jeu d’osselets lourds et lents comme le corps pleins de détours d’une déesse éveillée.

Les dirigeants doivent gagner du temps et chaque seconde de leur survie est un combat ultime face à la mort qu’ils exècrent.

Et pour laisser survivre leur logique ils doivent naturellement se persuader que les autres, tous les autres, le grand autre ou le petit autre, c’est la mort.

 

C’est la fabrication de circuits hasardeux

 

Le punk c’était pour moi le hasard du trou du vide trouvant, devant trouvé, tout véhiculent lentement dans la nuit, une ruelle vide dans laquelle tourner.

Certains disent j’ai tout vu tout trouvé

Et moi tout trouait.

Faire table rase chaque jour et se prendre les butées des journées comme guide seules dans le désert de la grande table rase comme un crâne de skinhead.

Dès qu’on domine, ou qu’on se sent dominant, malgré soi, sort de la bouche des phrases qui commencent par « alors elle.. », « alors lui »

Puis s’en suit un genre d’ironie un peu méchant qui montre la surprise très vite étranglée, parce que trop faible, puis installée dans un concorde sonique, maintenue baillonnée au siège pour laisser la place (la surprise, quand elle jaillit dans la tête de quelqu’un veut d’abord dire comme on est frappé par la différence profonde qu’il y a entre nous et cette personne qui apparaît, et qui est bien pourtant en gros, de la même forme, mais que l’accumulation de choses vécues et leur odeurs, ont façonné si différemment de soi..)

 

 

Le libéralisme, lui, n’est pas militant

Pas du tout

Il est neutre

L’obsolescence programmée

C’est neutre

Les mille intermédiaires entre vous nous tous et n’importe quel service d’état ou privé

La robotisation des rapports, c’est neutre.

Les interdictions formidables de se rassembler, virus ou pas virus

C’est neutre

Les licenciements

Et la peur entretenue par tous les moyens, parce que sans peur,

Le libéralisme aurait valsé depuis longtemps

C’est neutre.

Oui.

Par contre un type qui établirait pourquoi les gens de France télécom se suicident, par exemple

Ça c’est sale, effectivement, c’est militant.

Avoir un sursaut d’injustice, effectivement, ce n’est pas neutre, c’est MILITANT c’est sale

Aussi sale qu’une foule haineuse dont on ne voit même pas d’où viendrait cette colère désordonnée et chaotique, qui serait une réponse à un autre chaos,

Que ceux qui se font trimballer d’un point à un autre en voiture, parce qu’ils se seraient faufilés jusqu’à un bon poste ministériel qu’ils ne lâcheraient pour rien au monde

Ne peuvent pas voir.

 

Un regard un sein une mâchoire un rein.

 

 

Nos corps vieillissent et ils ont trop à encaisser trop de races de photos trop de familles d’images trop de styles et trop de codes de styles et de styles de codes.

Dans une montagne de plein on cherche les couloirs de vide les odeurs de vide ça peut être le fruit désemparé d’une tarte tatin dans l’impasse du premier gouffre au fond à droite du deuxième mouvement.

Il faut du beurre de vide, heureusement il reste la boue complexe des visages, les incroyables corps, les manières rentrées et les sons sortis faire un tour le contrôle aspiré de tous les sons de joues de bouches, les rares filets de mots tout mal maîtrisés qui gonflent à la remise des prix des pectoraux, qui gisent masqués derrière l’opulence de l’être qui est là.

Vous pouvez rester devant un bouton d’ampli à loucher pendant une demie heure où vous perdre dans ce que vous croyez que l’autre dans la pièce pense de vous en triple dimension et votre main qui s’avance sur le rebord de la table avec le fond de poulet iranien dans l’assiette rouge qui devient en condensé la nuit toute entière, et à l’instant d’après vous dites ce que vous croyez bon de dire, et c’est déjà pas mal à votre place je recommencerais encore la seconde d’après, puis je bifurquerai, j’observerai que tout tourne  en chœur dans la nuit, le charme à mille tiroirs de la purée humaine m’attend silencieuse dans la nuit et me fait croire que mon corps c’est le mien, alors je le suis comme un costume rampant je le revêt, je l’emprunte je lui fait suivre son chemin et il a l’air de plus ou moins garder un calme qui lui offre la direction la plus douce, toujours le nez pointé vers l’abri  l’avant dernier abri, l’avant-goût de dernière caverne, la boule, le suc de la boule, l’oubli-boule, l’amphithéâtre de toutes les circonstances, le plat dernier qui contient tout, la coquille du silence des hurlements qui enlèvent trois murs de devant le réel et ajoutent trois papiers peints.

Je viens d’envoyer trois picadors vers internet pour qu’ils déposent le brevet de la mise à mort qu’ils transpercent les miroirs de l’activité acide qui fait de nous des motifs d’éloignement sévères des nœuds à pourchasser les choses proches et leur faire la peau insensible.

Je trouve moche qu’on remette les gens à leur place alors qu’ils n’en n’ont aucune.

Ni les enfants ni ton père ni ta copine ni le pape de Suède.

Mais c’est de pas avoir de place qui les rend fous, moi je crois que c’est d’en avoir une, sur ça on ne va pas s’entendre, compliqué de partir en soirée sur cette base là, mais je ne pourrais rien déplacer tout de suite, c’est trop brûlant.

Ou bien d’en avoir une solide, et juste la place d’à côté, toute molle, flasque, aspirée vers le bas, et on vogue de l’une à l’autre, alors d’accord partons sur ça, là on peut trouver un terrain d’entente, faites un peu plus la promotion de votre place flasque, et on trouvera, on s’arrangera, mais faites au moins ce pas sur le côté, et on se retrouve sur la cette place flasque de temps à autre.

Sur la base de place flasque, nous tenterons de nous entendre, le temps au moins que les autres nous offrent pour nous présenter.

Enchanté.

Sinon, à part ça, on repart chaque dans son souffre, vous savez déjà ça, ça ce mouvement tout le monde le connaît, maintenant, fermeture, ligne droite, on replie le système, on remballe, on baisse les oreilles et on continue.

 

Ok je me méfiais des jeunes je suis ravi, FB a conservé mon live j’avais peur qu’il soit chiffonné ou auto détruit.

Je me rends compte que je peux compter sur eux je les détestais parce qu’ils arrivaient à s’adapter à ce nouveau monde que je déteste et je leur en voulais d’avoir les outils pour ça, pour supporter ce monde que moi et mes pairs avons construit, parfois malgré nous.

Qu’ils ne soient pas terrorisés par ce monde que je ne comprends plus.

J’étais au fond du trou de mon monde forteresse et une jeune fille est arrivée, je la regardais comme un être à moitié numérique et je ne comprenais pas qu’elle ne me range pas dans une catégorie poubelle.

Je découvre maintenant qu’ils sont plus forts que nous, et que si on les déteste c’est pour mieux les dominer.

On cherche toujours à dominer ce dont on ne comprend pas la couleur.

Et voilà

 

Quand je perds quelque chose, je deviens comme un toxico au crack : j’ai perdu chez moi un CD que j’avais retrouvé après vingt ans, et reperdu chez moi après une semzaine : dès que je vois luire une forme ronde, argentée et brillante je me jette dessus comme un cracker se jette sur chaque petite particule blanche minuscule qui brille que un trottoir noir.

A quatre pattes il rampe pour inspecter les replis de la route.

 

Le garçon avait été punk contre toute chose qui lui semblait rallier les autres entre eux avec des actes ou des mots qui les rendaient complices, avec des sourires complices, ils auraient validé tous les codes de l’existence commune en le laissant de côté.

Ils se seraient tous passer le mot avant sa naissance pour se mettre d’accord, et il n’avait pas été présent le jour de la grande réunion.

En vieillissant, il croisait moins de monde et n’arrivait plus qu’à être toujours punk mais contre lui-même mais il gardait à l’esprit que ça restait contre ses semblables : il avait intégré une armée de semblables en lui-même pour lui tout seul, mais il y mettait la même ferveur : destruction du petit monde était devenu dévastation de son propre petit corps : il s’écrasait maintenant les cigarettes sur le ventre, la cendre dans son nombril : c’était ça l’autonomie dont il avait gardé le souvenir dans les milieux anarchistes : être son propre cendrier sans emmerder personne, mais il continuait à penser que c’est des milliers d’absents qu’il emmerdait, il ne pouvait se résoudre à croire qu’il était seul dans la pièce et que c’était son petit ventre qui se prenait des rafales de cruauté, légèrement mal placé, en décalé : il pensait toucher l’occident et son efficacité en plein cœur en s’enfumant son propre circuit automobile.

S’il se mettait à ranger ses affaires, au contraire, il pensait que ça faciliterait la marche du monde, que ça encouragerait tous les destructeurs à col blanc dans leur efficacité.

Pour n’aller ni dans un sens ni dans l’autre, il fallait rester assis et se laisser dissoudre dans l’univers, mais quand il rouvrait les yeux, tout continuer à faire acte de présence et écrasé, il ne savait plus comment réagir.

 

Le copiette di zuino, le porcelet, les défenseurs de l’occident blanc et Erika Exstasy, la grosse américaine m’ont créé un méli-mélo, j’ai cru voir au supermarché un ami de Papacito.

Soit je suis dans leur tête et deviens ce qu’ils voient et ce qu’ils pensent, soit je les voit me juger.

Surtout quand ils parlent travail et honneur, je ne peux pas dire qu’ils me nommeraient chevalier vu l’attitude que j’avais aujourd’hui.

Je finis tout par voir tout sous le prisme de ces nouveaux nationalistes, qui, quoi qu’ils fassent parlent de décadence, sur tous les tons, la vie d’une fourmi ou d’un grand duc, tout avait été noble et ne l’est plus

La siscion à l’américaine : on ferme les yeux cinq minutes et il y a une armée d’un nouveau genre à la fois libéraux, anti-féministes anti bien pensants, virils assumés, sauveteurs de la race blanche qui naissent par friction, par l’écume médiatique, loin du réel, mais commentent le réel transformé, fantasmé.

Certains se sont forgés de ce qui reste du punk, des sortes d’enfants de Soral, mais se revendiquent plus véridiques, et nouveauté, leur haine des juifs ne domine pas, ils ont d’abord la carte de haine des musulmans, la fraude des systèmes sociaux par les familles noires de cinq enfants, des références cinématographiques de Tarantino à Rambo, tout ce qui est direct, vous envoie le poing dans la tête, vous pulvérise vos hypocrisies de biens pensants de gauche-gauchiste, des hipsters de droite à l’américaine, propres, rangés, débarrassés définitivement d’une lâcheté molle et flasque, mais qui n’incrimine plus le libéralisme en premier lieu, et presque plus, le libéralisme passe après la haine des féministes et des étrangers qui viennent profiter de la mollesse gauchiste pour profiter et ruiner le pays, comme si les consommateurs blancs avaient été bénis par Clovis et Louis XIII.

Les blancs d’abord, les nègres nationalistes mais au pays, Marsault inspiré par Gotlib tire son trait de l’efficacité de synthèse, prend du psychédélisme, du franc parler de Desproges et Coluche, ces personnes si sensibles et cyniques avec le dosage charmant de tendresse et de cruauté

Synthèse parfaite entre anarchisme de droite, design, propreté, culture physique, passé glorieux,

Dignité, être au clair : c’est ce que ma femme me demande de faire quand je regarde au lit à onze heures du matin, Papacito sur sud radio.

Éclaboussures de l’assassinat de Charlie Hebdo,

Est-ce qu’ils valideraient qu’ j’ai mis Brassens hier dans la voiture à la famille de Kosovars,

Front populaire, Front National, toutes ces appellations viennent de la gauche

Papacito dit l’expérience de rien, l’intellectualisation de tout : comme si intellectualisme et expérience n’était pas combinable.

De bons camarades complices je les vois avoir une guirlande de vannes chacun qui confirme ce qu’ils ressentent déjà avec peu de dose de contradiction, de contre point.

Il donnent des notes et déterminent à toute vitesse ce qui est bien ou mal.

« aujourd’hui la jeunesse c’est des suiveurs » : impressionnant comme l’époque est la plus méchante la plus terrible. On voit l’époque en gros en grand en grand écran, parce que le réel est gonflé au téstostérone d’internet poussé au diesel de la 5 G.

Dire un mot sur l’inquiétude de montées fascisantes directement nées du gaming, de réaction à la gestion cynique des états, à l’empêtrement des gauches dans des formes de trahisons populaires, des vegans, feministes, des réactions aux violences policières et aux faits islamistes et la confusion, né d’internet mettant tout sur le même plan, et offre des visions faussées des mille réels qui font le monde, l’efficacité redoutable du capitalisme, la tristesse, la mollesse et la sidération qu’il génère, la covid et la haine des femmes.

 

 

 

 

On peut se perdre à tout moment dedans, plus besoin de se perdre avec ses jambes, les jungles et les chemins de traverses sont détruits un par un, il ne reste que l’autoroute 4 voies de la machine à gonflette sur écrans dans la poche de chacun.

Mais tout cela, malgré l’apparence reste tout de même de l’époque humaine, qui ne supporte pas d’être une petite race comme une autre mais voit les choses en grand.

Donc les néo-fascistes se plaignent d’un monde sans expérience mais…

On se penche tous sur l’époque comme un fruit bizarre, fait des acides névrotiques de chacun, on se penche là-dessus avec curiosité et dégoût, comme si ça venait d’une très grande race à part que nous aurions enfanté par distraction, par égarement, effroi devant un adolescent difforme qui nous renvoie à la figure en plus condensé l’ambiance faite de confit de non-dits qu’il aura accumulé de manière sourde et recrache à notre figure par effet boomerang qu’on ne se souvient plus avoir envoyé.

 

L’afflux d’images étouffe .

Les médias ni même internet ne reflètent le réel, ils ne sont même rien du réel puisque le réel vit sans cela.

Le monde ne veut plus être vaste, les distances avortées ont donné le rétrécissement, par la haine de l’absence et de l’abandon, nous avons réussi à nous lier à distance.

On n’a plus le temps de rentrer en soi que dix vagues d’écumes arrivées de nulle part nous broie les canaux profonds de compréhension, de calme et de concentration.

Nous sommes tous concentrés sur le lointain, et nous forçont les autres à s’absenter d’eux-mêmes aussi.

De l’écume humaine faite par l’homme pour lui seul.

Les réactions à cette écume fait une écume à son tour, tout fonctionne par réaction à la première vague d’écume qui ne représente rien de vrai.

On se base sur le faux de l’image colportée comme un repère solide, on s’habitue à faire sans socle, pris les pieds dans la vitesse factice imposée.

Une montagne de rapports à distance qui ne s’ancrent dans rien, et ne s’attachent qu’à des gouffres.

Sur l’un des fans de page d’un de ces hipsters, bout de citation que je lis à l’instant, qui rentre exactement dans ce que j’essaye d’expliquer pun  fait semblait indéniable : ce n’est pas ce qui se passe qui compte mais comment la façon dont nous le représentons et dont nous y réagissons »

 

C’est comme une tête, le monde

Une excroissance a pris forme,

Une difformité fantastique, pas celle dont je rêvais dont je rêvais toute cette nuit

Et c’est sur cette excroissance difforme que les hommes sont condamnés à se baser

Pour avoir une vague idée de leurs nouvelles réalités

Factices

Allez trouver l’arbre quand il est entouré de miroirs à précipices.

Aidez moi à partir sous les mers débrancher les câbles internet

Et au moment où je vais tout débrancher

Des types anesthésiés en ont placés par-dessus nos têtes.

 

Autre chose : ces gens adorent les catégories, c’est leur façon de séduire, pour que les autres tous les autres, valident toute leur pensée en bloc : il y a 3 catégories de français les 1 peuvent devenir les 2 si ils ne rentrent pas dans les 3 etc…

 

 

 

 

L’humanité méprisée, insectoïde s’est fait augmentée d’un cran avec ces virus.

Internet a fait accélérer les fantasmes les peurs et torpeurs, alors que le bouche à oreille fonctionne très bien.

 

 

Tout à coup, pendant que tu me parles je deviens ce que j’imagine que tu vois de moi et m’engouffre dedans comme dans toboggan.

Il me faut un réveil pour revenir à terre.

 

Le pauvre est si sensible qu’il lui suffit d’avoir des livres dans un sac à dos pour les laisser infuser et les lire tous sans les ouvrir, le temps d’une petite ballade.

Pareil pour la c dans la poche à vélo.

Je lui mangeait ses crottes de nez pleines de C et sa langue mangeait le vide de tours de manivelles comme à la foire du trône.