Les grilles toutous et le syndrôme de Stendhal

 

Les grilles toutous

Sont tous fourbus de baise

Ils crient en sens inverse

Quand les coeurs sont très mous

Ils marinent en pudeur

Dans la vapeur fournaise

Et fonctionnent en cauchemar

Quand on les croit debout.

Et qu'ils invoquent la peste

L'existence, qui suce leurs genoux.

Ils fabriquent en substance

Des vers gris aqua-tendres

Qu'ils trouvent sous des plantes

Leur procurent une emphase

Barbouillant les canaux interieurs

De nouvelles substances, en bleus remous.

 

Stendhal Syndrom

 

L émotion très forte viendrait du fait qu'un tableau vous transporte dans un quotidien ancien immédiat: à la vue d'un visage de femme, vous voyez à la fois la femme peinte, la femme qui a posé at le peintre qui a travaillé: vous êtes en un coup d'oeil déplacés dans une réalité ancienne qui se trouve à vos côtés: toute la domestication des valeurs espace temps et ses séparations lieu geographique/ passe/ futur/ présent se retrouve tête en bas toutes chamboulees.

Ce corps debout et mesure, entouré d'uyn paysage et organiqations noprmifiees et normifiantes tel qu'un musée, ce corps, d'un coup, perd pied.

Lui porte la croix avant que la croix le porte à son tour : ils voulaient le punir le plus possible.

Tuez le punissez cet homme qui fout la merde, on n'en veux plus, c'est un faussaire, nous nous attendons quelqu'un de bien mieux, bien plus puissant qui va nous sauver vraiment.

Nos parents n'ont malgré l'admiration que nous leur portions pas réussi à nous sauver, cet homme ingrat et prétentieux n'y arrivera pas non plus, chatiez le comme il le merite.

Tuons le, sentons nous abandonnes restons seuls face à nous même et attendons le prochain.

Qu'on ne vienne plus nous parler, nous sauver, nous dire quoi que ce soit: si quelqu'un nous sauve, comment fera t on pour être des hommes? Nous ne serons que des enfants sans force, qu'on ne nous lave ni des pêches ni de quoi que ce soit, et si le prochain sauveur vient, qu'il nous sauve vraiment, pas à moitié !

Sanya dit qu'un type va à son travail, raté son métro nmais qu'aucun messie ne viendra le teleporter popur l'emmener au boulot.

Pas de sauveur, juste nous même, notre travail et notre conscience...et notre amour, tous nos âgés et nos errances et nos epanouissements.

Les Italiens, à force de dire à haute voix que le système est mafieux, tous pourris, alors ce système les entend et fait arriver les métros les trains tard, les machines à billets énormes et ronflants ne marchent pas, et les italiens en concluent que le système est pourri, qu'on fait pas attention à eux, alors cve système l'entend et les machines se mettent à manquer. Alors les italiens disent que c'est pourri, alors ils attendent un messie, un vrai, comme moi qui entend une voix qui me dit que quelque chose va se passer, va arriver, c'est la mort que j'entend mais comme elle n'arrive pas tout de suite je la transforme en quelqu'un de matériel qui va arriver pour transformer quelque chose, le travail ou quoi.

Je n'aime pas en fait, voilà: parler à des personnes qui font comme si la mort n'existe pas: ce sont des personnes de pouvoir, je crois.

Non pas qu'il faille parler de la mort, mais ne pas là laisser planer un petit peu au dessus de nous, alors qu'elle a sa place, comme toute chose, n'est pas honnête.

 

Biblio femme:

Comme moi, elle ne voit qu'après coup, en écho du coup ce qui est arrivé, le lien entre l'évènement réel et sa conséquence sur son cerveau., alors pour que l'histoire se fasse, il va falloir qu'elle fasse un effort: qu'elle se souvienne de ses gestes et des gestes des autres, qu'elle se souvienne des évènements.

Mais comme elle voyage toujours en interne, lorqu'elle s'ouvre au monde, tout devient magie, et dans la joie si fluide, tout s'oublie.

Elle essaye de ne pas s'en vouloir, tout comme moi: Nietszche  la force c'est l'oubli.

De l'eau qui coule, jusqu à la mort, et les points de repère et les rochers, tant pis.

Elle cherche donc une place, une ville, qui par quelques détails, pourrait lui aller.

A Paris, sortir du bar avec son verre vers la sortie veut dire se faire arrêter sur son chemin et rapatrier, à Rome un petit peu moins.

Va pour Rome.

Le délire sécuritaire ne s'est pas manifesté à la même vitesse de la même manière.

Un peintre Argentin installé à Marseille lui avait dit: je m'en fous, Paris ou Marseille, sauf que je préfère un endroit où le libéralisme marche moins bien, moins vite.

En effet, l'esprit légère maffia limite les dégâts des lois internationales des restrictions de liberté à travers le business et la vente d'objets.

Elle veut se poser à une terrasse, comprendre ce qui se passe, et si le monde pouvait s'arrêter un peu de vouloir progresser avec son chariot de feu furieux dans sa course vers le neant, ça la calmerait bien aussi.

Elle pourrait s'adresser au monde comme cela: tourne toi, baisse les épaules, va jusqu'au bout de l'allée, reviens vers moi, moins vite les jambes, plus fragiles les genoux, voilà, comme ça, c'est bien, parfait, viens te rasseoir maintenant.

Elle voudrait juste trouver un lieu où son potentiel de tendresse reprend le dessus sur sa nervosité et sa rage confuse envers qui s'introduit en elle, dans son champ de vision.

Parce que quand quelqu'un passe devant elle, elle se sent déjà envahie; pas besoin de baiser, comme ça, gain de temps.

Une pensée pour Cologne avec un papier qui aurait circulé invitant les hommes à se lâcher pour le trente et un : "les femmes sont chaudes ce jour là, profitez-en" inscrit en Arabe et en Allemand.

Si certains veulent vraiment attaquer l'occident, à force de petites actions directes et indirectes, vu comment les populations sont atomisées et abassourdies, alourdies, et ont moyen perdu l'habitude de se battre, ça va le faire comme dans du beurre.

L'occident a tout de la bête blessée qui pour cacher ses blessures roule des mecaniques.

Un livre d'histoire titrait: La Russie, le géant aux pieds d'Argile.

Un titre si étrange: au lieu d'un pays entier, elle voyait la sculpture d'un grand bonhomme plein de biscottos aux pieds en biscotte, il fallait vite partir avant qu'il ne vous tombe dessus.

Le mépris entre les êtres est monté, par contre, à peu près à la même vitesse.

C'est parce que les hommes montrent beaucoup d'images d'eux même, déjà que les pensées créent assez d'images, si on en rajoute des palpables, ça fait tout saturer, on finit par détester tous ces corps, à la surface.

La chanson fait le direct, le film prend plus de temps, et le livre: encore plus.

Au sens inverse: La littérature lente ancienne, le film arrive et vous captive un peu plus, en moins de temps, puis c'est au tour d'Elvis de débarquer en de vous en foutre plein le ventre en seulement trois minutes.

La merveille de la distortion des sons: trois Pakistanais avancent dans les couloirs, Un sénégalais joue de la Cora saturée extrêmement douce: pour moi qui passe, tout cela fabrique une chanson parfaite, mais les chanteurs continuent leur route avec leurs sacs plastiques, et le joueur reste sur place: un concert de trois secondes qui se disloque et repart dans l'air du temps.